Le Sud Soudan : 193ème Etat indépendant

Publié le par conscience-eburnie

Le Sud-Soudan (en anglais South Sudan) est un pays situé en Afrique dont la capitale est la ville deDrapeau-sud-soudan-2011.jpg Djouba. À la suite du référendum d'autodétermination organisé du 9 au 15 janvier 2011, le Sud-Soudan a accédé à l'indépendance, vis-à-vis de la République du Soudan, le 9 juillet 2011.

Le gouvernement sud-soudanais a publié l'ébauche

d'une Constitution provisoire dans laquelle le nom de l'État

est, en anglais, Republic of South Sudan. Cette dénomination a été choisie pour des raisons de facilité d'usage parmi plusieurs autres hypothèses comme « Nouveau Soudan », « République du Nil », « Équatorie » (en référence à l'ancienne Équatoria), « Koush » — en référence à l'antique Royaume de Koush — ou « Djouwama » (Juwama) — ce dernier nom étant construit à partir des premières syllabes des trois capitales régionales, Djouba, Wau et Malakal.

Géographie physique et politique

Le Sud-Soudan a des frontières avec :

  •        le Soudan, au nord ;
  •        l'Éthiopie, à l'est ;
  •        le Kenya, l'Ouganda et la République démocratique du Congo, au sud ;
  •        la République centrafricaine, à l'ouest.

Les statuts des États soudanais voisins du Sud-Soudan comme le Nil-Bleu, le Kourdofan du Sud et Abyei n'ont pas encore été définitivement tranchés : pour l'instant, ils demeurent rattachés au Nord.

Le Regional Water Intelligence Reports (RWIR) élabore 4 scénarios qui pourraient avoir lieu à la séparation du Soudan à propos des accords transfrontaliers concernant l’approvisionnement en eau :

  •       Scénario 1 : unité ;
  •       Scénario 2 : indépendance et succession à l’accord de 1959 ;
  •       Scénario 3 : indépendance sans succession à l’accord de 1959 ;
  •       Scénario 4 : indépendance sans décision.

Histoire

Histoire ancienne

Articles détaillés : Histoire du Soudan et Enclave de Lado.

Les conflits pour l'autonomie

Les dissensions entre le nord du Soudan musulman et le sud où dominent chrétiens et animistes sont apparues au lendemain de l'indépendance du Soudan anglo-égyptien proclamée en 1956. En effet, le gouvernement central de Khartoum revint sur les promesses d'autonomie au sein d'un État fédéral qu'il avait faites aux populations de la région. Une mutinerie d'officiers sudistes déclenchera la Première Guerre civile soudanaise qui durera 17 ans, de 1955 à 1972. Ce premier conflit prendra fin à la suite des accords signés à Addis-Abeba en Éthiopie, qui accordera finalement au Sud-Soudan un certain degré d'autonomie.

Mais en 1983, le colonel Gaafar Nimeiry au pouvoir à Khartoum depuis son coup d'État de 1969, décide unilatéralement d'étendre au droit pénal, le domaine du droit musulman qui était cantonné depuis la colonisation au droit personnel. Il sera l'élément déclencheur de la Seconde Guerre civile qui embrasera le pays pendant 22 ans. La rébellion étant menée depuis le début par l'Armée populaire de libération du Soudan (APLS) dirigé par John Garang, un vétéran de la première guerre civile, largement soutenue par les États-Unis. Malgré la scission de son mouvement en 1991, Garang maintiendra la lutte contre le régime de Khartoum qui, après le coup d'État du général Omar el-Béchir en 1989, s'orienta de plus en plus vers l'idéologie islamiste.

Après un conflit sanglant (2 millions de morts recensés) qui provoquera également le déplacement de 4 millions de civils et désorganisera la production vivrière au point de déclencher une terrible famine en 1998, un cessez-le-feu est signé entre les protagonistes en 2002, consolidé trois ans plus tard, le 9 janvier 2005, par un accord de paix signé à Naivasha, au Kenya.

Sur la voie de l'indépendance

L'accord de paix signé à Naivasha (Kenya), le 9 janvier 2005, accorde au Sud-Soudan une large autonomie pendant 6 ans, période au bout de laquelle les habitants de la région doivent être conviés à un référendum d'autodétermination. John Garang devient vice-président du Soudan, mais meurt six mois plus tard dans un accident d'hélicoptère. Il sera remplacé dans l'ensemble de ses fonctions par Salva Kiir.

L'indépendance du Sud souhaitée par certaines populations de la région, est appuyée notamment par les États-Unis. Le travail de l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), s'est notamment attaché à créer une banque centrale à Rumbek, ville principale de la région qui est réorganisée avec un statut d'État-nation.

Ce référendum sur l'indépendance s'est tenu du 9 janvier 2011 au 15 janvier 20116. Près de trois millions de personnes se sont inscrites sur les listes électorales pour cet évènement7. En prévision de celui-ci, plus de 50 000 Sud-Soudanais installés jusqu'ici au nord sont déjà définitivement retournés dans leurs villages d'origine. Face aux suffrages qui approuvent massivement l'option « sécessionniste », le Président soudanais el-Béchir a annoncé plusieurs fois qu'il s'inclinerait devant le verdict des urnes.

Lors de la clôture du scrutin, le taux de participation était évalué à plus de 80 % des électeurs inscrits, alors qu'un taux de 60 % avait été préalablement fixé pour valider les résultats du vote. Les résultats définitifs validés par la Commission référendaire chargée d'organiser le scrutin donnent le « oui » gagnant par 98,83 % parmi les 3 837 406 votes valides, dont seulement 44 888, soit 1,17 %, étaient en faveur du maintien de l'unité avec le Nord.

Entre la publication des résultats du référendum et la date de l'indépendance, les autorités du Soudan et du Sud-Soudan doivent se mettre d'accord sur des dossiers sensibles tels la délimitation des frontières, le statut de la région contestée d'Abyei, le statut des populations de chaque futur État vivant sur le territoire de l'autre.

Le Sud-Soudan indépendant

Avant même son indépendance le 9 juillet 2011, le nouvel État est reconnu par plusieurs pays : ainsi, le 8 juillet 2011, par l'Allemagne et le Soudan.

Démographie

Le Sud-Soudan a une population d'environ 8,26 millions d'habitants (estimé par un recensement en 2008). Pourtant, ce recensement, fait par le gouvernement soudanais, a été rejeté par le Sud-Soudan. Le fonctionnaire américain qui a surveillé le recensement a estimé que le recensement a atteint 89 % de la population. La population est principalement rurale ; la vie y est liée à une économie de subsistance.

Cette région autonome a été durement touchée par les deux guerres civiles, à l'exception de 10 ans de calme, depuis l'indépendance du Soudan en 1956. Il en résulte un manque de développement des infrastructures, des destructions et des déplacements de populations : plus de 2 millions de personnes sont mortes, et plus de 4 millions ont été déplacées ou sont réfugiées du fait de ces évènements et de ses conséquences.

Les Dinka, dont la population est estimée à plus d'un million de personnes, constituent la plus grande des nombreuses communautés du Sud-Soudan. Avec les Shilluk et les Nuer, elles comptent parmi les communautés nilotiques. Zandés et Jo Luo sont les communautés soudanaises localisées dans l'ouest, et les Acholis et les Lotuhu vivent dans l'extrême sud, se prolongeant jusqu'en Ouganda.

Religions

La plupart des habitants de cette région autonome ont conservé leurs croyances traditionnelles (animisme), bien qu'une importante minorité soit chrétienne.

Langues

Outre l'anglais, langue de l'ancien colonisateur, on y trouve un grand nombre de variétés de langues surtout nilo-sahariennes ou nilotiques (au moins deux millions de locuteurs) appartenant au groupe Chari-Nil, dont le bari, le toposa, le zande et les langues moro-madi. En règle générale, les langues nilotiques comptent peu de locuteurs, soit moins de 5 000, souvent moins de 1 000. La langue nilotique la plus importante dans la région est le dinka (comprenant plusieurs variétés dialectales) qui compte plus de 1,3 million de locuteurs.

L'arabe de Djouba, langue véhiculaire de l'arabe, est aussi largement répandu au Sud-Soudan.

Politique

En attendant des élections, des sièges à l'Assemblée et au gouvernement du Sud-Soudan doivent être répartis dans les proportions suivantes entre l'Armée populaire de libération du Soudan (70 %), le Congrès national (l'ancien Front islamique national) (15 %), et d'« autres forces politiques du Sud » (15 %). Avant sa mort le 30 juillet 2005, le chef des rebelles John Garang était le président du Sud-Soudan. Garang a été remplacé par Salva Kiir qui a également prêté serment comme vice-président du Soudan le 11 août 2005. Il a été remplacé au poste de vice-président du Sud-Soudan par Riek Machar.
Le 7 juillet 2011, le Parlement Sud-Soudanais a ratifié une constitution intérimaire qui selon le centre de recherche Carter (un observatoire mis en place par l'ex-président américain Jimmy Carter), juge que ce texte contient un certain nombre de dispositions qui concentrent le pouvoir entre les mains du gouvernement. La ratification solennelle de cette constitution par le président Kiir doit intervenir le 9 juillet, jour de la proclamation d'indépendance du pays.

 Forces armées

La région dispose de sa propre armée, l'armée populaire de libération du Soudan dont l'effectif est de 40 150 hommes en 2011. Elle acquit au moins 33 T-72 ukrainiens en 2009. Le 12 août 2010, elle achète ainsi 4 hélicoptères Mi-17 à la Russie.

Économie

La présence du Nil Blanc et de ses nombreux affluents, ainsi que le climat tropical permettent une agriculture abondante produisant du coton, des arachides, du sorgho, du millet, du blé, de la gomme arabique, de la canne à sucre, du manioc (tapioca), des mangues, des papayes, des bananes, des patates douces et du sésame. Le Nil Blanc et ses affluents permettent aussi la production d'hydroélectricité.

Le sous-sol du Sud-Soudan est également très riche puisqu'on y trouve du pétrole (85 % de la production soudanaise actuellement), du minerai de fer, du cuivre, du chrome, du zinc, du tungstène, du mica, de l'argent et de l'or.

Industrie pétrolière

Avant l'indépendance, le Sud-Soudan assurait environ 85% de la production des 470 000 barils de pétroles par jour de l'ensemble du Soudan. Cependant, les équipements et l'industrie pétrolière se trouvent en masse dans le nord. Les oléoducs en provenance du sud prennent tous la direction du nord. La principale raffinerie se trouve à 70 km au nord de la capitale du Soudan, Khartoum.

Afin d'éviter de devenir trop dépendant du nord, le Sud-Soudan envisage un projet d'oléoduc avec le Kenya.

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J
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